Le Deuxième Semestre

12 novembre: On prend les mêmes (+1) et on recommence...

falso altar

la ligne évidente...

Re-But


28-29 octobre: GOOOOOOOAAAALLLLLLLLLL...

.....Euh non, BUUUUT! Et double pour ce week end a rallonge:
Samedi-Dimanche tentative pour aller apprendre a grimper en fissure comme aux states.... En fait ya un petit site sympa pour aller poser des coinceurs et faire ses premiers verrous de main et de pieds a 80 km de Santiago en direction de l'Argentine: Las columnas de la Engorda. On part donc fleur au fusil samedi matin. Notre crainte principale est que le torrent soit trop puissant et que nous ne puissions pas le traverser...

On met donc les sacs sur le dos et commence la marche jusqu'au camp de base. On contourne la premiere bosse qui nous amène au fond de la vallée qu'il faut ensuite remonter. Et là surprise, là où nous nous attendions à trouver quelques plaques de neiges et autres névés, c'est un enneigement continue qui nous attend... On traverse la vallée en s'enfonçant jusqu'aux chevilles. Pas de problème pour traverser le torrent: il est encore sous la neige!! On monte le camp au pied de la paroi et on se rend compte que la paroi ne prend pas le soleil avant 15h... On va quand même jeter un oeil un fois le camp monté. Il reste une bonne demi heure raide dans la neige: on souffle... Une fois arrivés au pieds de la paroi Jean me fait savoir que ce qui est pas de départ est censé se trouver 5m au dessus. Wow, 4 m de neige accumulée... Et dire que c'est à cette époque que les premieres voies étaient enchainées l'an passé. Comme quoi les années se suivent mais ne se ressemblent en rien. On fait quand même deux longueurs mais le rocher froid et le pied des voies vraiment pas confortable on rapidement raison de notre motivation... Par contre l'escalade en fissure c'est tout reprendre depuis le début et ne rien comprendre dans un IV+: Ya du boulot. On redescend en ramasse jusqu'au camp ou l'on finit tranquillement l'apres midi. On rentrera tranquillement les lendemain vers Santiago où la chaleur nous accueille: Entre le -15°C de la nuitsous la tente et le +25°C de Santiago c'est le choc...

Deuxième but Mardi... Au programme Colombiano au San Gabriel, mais la fête de Charles mon colloc la veille ne me permet pas de dormir suffisamment et le mardi matin je suis beaucoup trop fatigué pour pouvoir envisager sereinement 10 longueurs de terrain d'aventure sereinement. On se rabat donc sur les espolones pour y faire la dernière voie qui me restait à faire: la Raya.


L'arrivée de l'été

Ca y est le beau temps et la chaleur s'installe. C'est encore tout à fait supportable grâce au vent qui rafraîchit un peu les idées mais on commence à penser à aller se mettre au frais en altitude. Les cours se déroulent sans trop d'encombre et sur un rythme beaucoup plus décontracté que le semestre passé, ce qui me laisse le temps d'aller grimper régulièrement. C'est assez agréable de n'avoir à se préoccuper que de ce que l'on va faire le week-end suivant et avec qui (pas toujours évident d'ailleurs quand les compagnons de cordée sont pères ou mère de famille...). Mais je trouve quand même de quoi m'occuper tous les week-ends.

espolones

Au milieu des cactus

Ce dernier mois aura donc vu deux sorties aux Espolones de San Gabriel dans le Cajon del Maipo au cours desquelles j'ai pu poser mes premiers vrais coinceurs. Deux petites voies sans difficultés mais absolument pas équipée. On prend donc le temps de bien vérifier que le friend ne glisse pas, que le relais est proprement triangulé etc... Les voies sont assez jolies sur un granit pas trop mauvais même si dans certains passages il faut faire attention de ne rien faire partir. Par contre la végétation chilienne est toujours aussi aggressive: tout pique!! On rencontre toutes sortes de cactus, certains avec des épines longues comme la main, d'autre fourmillant de petits crochets vicieux, certains à moitié toxiques qui vous font gonfler les doigts: un vrai bonheur...


Fête Nationale 18 septembre

Les vacances dans le sud annulées, j'en ai profité pour me reposé à Santiago. Entre une ballade dans les vignes (merci Hervé) trois courses, quelques séances de grimpe, la semaine passe vite. D'ailleurs une bonne partie est passée à planifier le week-end!! Puisque je n'ai plus de quoi aller jouer dans la neige, il est temps de se remettre au caillou, surtout que le temps est globalement très bon. Nous irons donc grimper en ce week end de fête nationale, s'extrayant un peu de la fièvre bleu blanc rouge (et oui ici aussi on apprécie ce genre de combinaison de couleurs...) qui s'affiche à tous les balcons.

topo

el ToPO

Samedi donc l'objectif est la voie del "Tubo" a Torecillas II, le secteur terrain d'aventure de ce site d'escalade décidément très agréable. D'après le topo cette voie est une des plus équipées et protégeable (les relais sont en place et on trouve un ou deux spits par longueurs) On arrive à l'ouverture du portail où il nous faut payer une entrée de 1500 pesos (et oui on est sur un terrain privé...) on poursuit sur la piste jusqu'au départ du sentier. On monte à un rythme correct, tout en bavardant gaiement. On arrive au niveau de l'emplacement de bivouac sans encombre contrairement à la dernière fois... A partir de là il nous faut longer la falaise et essayer de passer de l'autre côté de l'éperon. C'est là que les choses se compliquent. On se plante et on loupe le chemin evident ce qui fait qu'on se retrouve au dessus de la vire recherchée. On tire un petit rappel rapide sur un arbre pour arriver au pied de la voie. En temps normal j'ai toujours beaucoup de mal à trouver l'attaque de la voie mais là, sans spits, faut pas compter sur moi... De toute façon c'est Hervé qui s'y colle, comme pour 4 des cinq longueurs de la voie. On remonte un premier système de fissure qui poursuit un peu au delà du premier relais avant de récupérer une petite goulotte qui sort sur la dalle du second relais. De là on traverse sur la gauche en direction d'une autre goulotte qui débouche elle dans le fameux tubo. La traversée n'est pas très agréable, pas de point avant d'arriver à la goulotte où on peut faire une lunule salvatrice.

el tubo

el TuBO!

Il faut ensuite au choix soit ramoner comme Hervé sur la photo, soit s'élever gracieusement (en second...) comme votre serviteur. Le relais suivant se trouve à l'ombre du TuBo lui-même. Dedans conseil de guerre. La longueur qui nous attend est la plus dur de la voie et de plus Hervé n'est pas monté plus haut que ce relais la dernière fois donc ensuite c'est l'inconnu... On voit bien quelques spits mais ils sont haut, très haut. Bien sûr les prises paraissent des bassines mais pas moyen de poser une seule protection dans la partie raide (ils nous aurait fallu des tricams mais on en avait pas... d'ailleurs c'était bien la première fois que j'en entendais parler). Je suis un peu frustré de m'arrêter là etpropose d'aller voir un peu plus haut. Je monte donc au second spit ou je me pose pour observer les mètres qui me sépare du suivant. J'hésite, un peu, beaucoup, puis je me lance. Les prises sont vraiment bonne, on se croirait au pan, on accélère, chouette le spit. On reprend son souffle pour sortir sur la dalle a droite du tube quelques bons mètres plus haut re-spit. Parcontre ce sera le dernier jusqu'au relai et dans la dalle pas moyen de mettre quoi que ce soit. C'est donc la fuite en avant jusqu'en haut. Soulagé d'arriver au relais...

beurk

Une fois que Anne et Hervé m'ont rejoint on se pose trois minutes pour avaler un morceau, sous l'oeil attentif d'un couple de condors qui jouent avec les ascendants au dessus de nos têtes. La pause nous vaudra d'ailleurs une réflexion assez mythique d'Anne sur le Powergel d'Hervé...

hervé

Hervé en termine

Pour la dernière longueur c'est encore Hervé qui s'y colle. Les fissures du départ permettent de coller quelques bons coinceurs mais la dalle à la sortie est comme la précédente: rien de dur mais pas de points donc on fait gaffe où on met les pieds. On se plante sur la lecture du topo ce qui fait qu'on finit la voie bien trop a droite nous obligeant a faire relais sur un arbre. Les rappels de redescente se passent sans encombre. Arrivé aux sacs on se dépêche de plier bagages pour arriver à l'emplacement des bivouacs avant la nuit. Cette fois ci on trouve la bonne vire, et vingt minutes plus tard on est au bivouac on l'on croise toute une troupe de Chiliens très peu aimables... A peine répondent-ils quand nous les saluons. On fait une bonne partie de la redescente à la frontale (deux pour trois la mienne étant quelquepart du côté de Villarica) avant d'arriver vers 20h00 à la voiture.


Oui enfin il est bien entamé maintenant, mais entre le départ d'Isa et le boulot à la fac j'ai pas eu trop le courage d'écrire. Pas grand chose de neuf donc en ce mois d'août si ce n'est un emploi du temps chargé, ponctué ça et là de petites escapades hors de Santiago: un petit tour à Valparaiso avec Isa et Camille, un week-end du 15 août un peu contrarié et un tour pour aller grimper à las Chilcas. Les jours filent à une vitesse folle! Déjà six semaines que j'ai repris les cours!!

Un but en or... Villarica j'aurais ta peau!

Jeudi dernier: tout semble bien engagé pour ces vacances à venir. J'ai trouvé un compagnon de ski motivé en la personne de Timothy et de plus motorisé, avec une folle envie de faire des tonnes de trucs, qui peut se libérer une semaine de vacances et des prévisions météo des plus encourageantes. Comme plus on est de fou plus on rit Béatrice pense venir nous rejoindre rapidement ensuite. Départ prévu donc le vendredi dans l'après midi.

Les choses se gâtent un peu dans la nuit de jeudi à vendredi avec l'arrivée de la pluie sur Santiago. Le premier objectif est le Cerro Azul (-35.655697°,-70.764164° copier-coller sous GoogleEarth) dans la cordillère au niveau de Talca. On décide de descendre jusque là et d'aviser en fonction des conditions. Le temps de charger la voiture et on est parti. 18h30 on arrive à Talca. Le temps sur la ville n'est pas trop mauvais mais a cordillère est complètement bouché. Le temps de trouver un point internet pour voir les prévisions météo et la décision est prise: en route vers les volcans du Sud et plus précisément le Villarica (-39.420113°,-71.939729°). On arrive au village de Villarica vers 01h30 assez décalqués. Premier objectif: trouver un lieu pour bivouaquer cette nuit. Tim qui est déjà passer par là propose d'aller se poser sur les berges du lac, sur une des nombreuses plages. Premier panneauqu'on aperçoit on fonce. Se sera donc playa linda au kilomètre 11 entre Villarica et Pucon (je pense que je m'en rappellerai longtemps...). On s'engage sur le chemin... et on s'ensable... on bataille pour sortit la voiture mais pas moyen. Trois jeunes qui picolaient dans le coin entende le rafût et viennent nous prêter main forte. On arrive enfin à dégager un peu le 4x4 et on devrait pouvoir s'en sortir sans problème le lendemain. Les gars nous indiquent d'ailleurs que si jamais on a encore des problèmes on peut aller voir le voisin qui a un gros tout terrain avec tout ce qu'il faut pou nous sortir de là, au cas où. On monte donc la tente à côté de la voitur. Je tombe de fatigue et me glisse aussitôt dans mon sac de couchage tandis que Tim va discuter cinq minute avec les gars auprès du feu.

Où tout s'accélère. Quatre heures plus tard Tim me secoue, la mine défaite: "han quebrado el vidrio del auto" je lui fais répéter trois fois, le temps d'enclencher le mode espagnol... "Ils ont pété la vitre arrière de la voiture!!" Je bondis de mon sac de couchage et me précipite vers la voiture: nettoyée. Il ne reste que la bouffe, éparpillée et un petit sac qu'on ne peut pas sortir sans ouvrir le coffre. Sinon plus rien: les skis, sacs a dos, veste, piolets, crampons, tout... Nooooonnnnnnnn!!! On file vers la route pour appeler (ben oui les portables aussi ont disparu) les flics et faire constater la chose. Le seul téléphone du coin est en dérangement, mais par chance un habitant d'une des maisons descend justement à Villarica. Je reste à surveiller la tente et la voiture. En attendant que Tim revienne je fais les cents pas le long de la route, ce qui me permet de retrouver ce que nos voleurs ont abandonné en route, trop encombrant ou pas assez intéressant. On récupère ainsi les deux paires de skis (moindre mal) et un sac à dos (qui ne contient que du PQ...) mais du reste, point de trace. Les "pacos" viendront constater les dégâts et nous faisons la liste des choses volées. L'addition est salée: au prix du neuf on atteind quasiment les 5000€ à nous deux (sans parler de la vitre arrière de la bagnole...)

On a même plus de veste imperméable et Tim n'a pas de pantalon autre que son jean... La décision qui nous reste est simple: retour à Santiago dès le lendemain. Le pire est que le temps est merveilleux, le volcan impressionant avec ses fumerolles... On prend le temps d'acheter une bache pour la scotcher à l'arrière avant de partir voir de plus près l'approche du Villarica. On restera bivouaquer pour la nuit en face du volcan qui nous offrira un spectacle merveilleux pendant la nuit: sous un superbe ciel étoilé on pouvait admirer la silhouette du volcan d'où s'échappait un grand panache de fumée que la lave faisait rougeaoyait: Impressionnat (et quelque peu frustrant)...

Cette sortie cloturera assez bien une saison de ski de rando assez moisie pour moi ici, en espérant que la suivante sera un peu plus agréable...


Petit tour à Valparaiso

Valpo

Les maisons typiques de Valparaiso

Samedi 08 août - Il fait beau ce week-end, alors nous décidons d'en profiter pour passer le dernier week-end d'Isa ici à Valparaiso. Camille nous accompagne dans cette virée. C'est amusant de se dire qu'il y a cinq mois et demi nous étions ici pour profiter de notre premier week-end. Sur la route c'est assez surpris que je redécouvre les paysages: tout est vert alors que la dernière fois les champs et les vergers n'étaient qu'herbe jaunie et caillasse. On arrive à Valparaiso sous un soleil radieux. On en profite pour se promener sur le marché puis on se met en marche vers le centre ville. La température est idéal, parfait pour vous mettre du baume au coeur. La faim commence à se faire sentir. Nous avons tous les trois très envie de fruits de mer. On se renseigne donc et on nous conseille la caleta del membrillo. Trois minutes de Micro plus tard on arrive au lieu en question. A la descente du bus les serveurs des trois restaurants nous sautent dessus: "viens chez moi c'est meilleur et moins cher", "menteur c'est chez moi que c'est le mieux"... On se décide pour celui qui donne directement sur la mer. On commande un plat qui semble correspondre à nos attentes, ils annoncent en effet toutes sortes de choses appétissantes. Quand les assiettes arrivent on est un peu déçu... C'est un gros bouillon avec quelques trucs sympas et beaucoup de moules. J'ai toujours l'impression que les chiliens, en dépit des très bons produits disponible, ont la fâcheuse habitude de tout balancer dans une marmite et d'attendre... M'enfin bon c'était quand même pas mauvais. Après le repas on repart en direction de Playa Ancha, on remonte un peu sur le Cerro avant d'attraper une micro au vol. Direction le Cerro Concepcion à la recherche d'une chambre pour passer la nuit. Une fois installés, on redescend à la recherche de "mariscos" frais pour le soir. On se dirige vers le marché mais sur place la plupart des étals sont déjà vides et ce qui reste n'inspire pas vraiment confiance... On repart donc bredouille. On remonte sur le cerro à pieds, en longeant le parcours de la micro "O". Le temps de prendre une douche et nous allons manger "au filou de montpellier". Ca ne s'invente pas... La nourriture est vraiment bonne pour des prix relativement raisonnables. Pendant le repas un saxophoniste vient jouer quelques airs de Jazz. Nous n'avons pas trop le courage de partir faire le tour des bars donc nous rentrons nous coucher pour être en forme le lendemain.

Neruda

Neruda face à la mer

Aujourd'hui on émerge un peu plus tard que prévu car le réveil n'a pas sonné. Après avoir avalé le petit déjeuner on file vers le terminal de bus pour se rendre à Isla Negra pour y visiter la maison de Pablo Neruda. Après une petit heure de bus on arrive sur place. On commence par se promener sur la plage avant d'aller manger un morceau. En début d'apres midi on prend notre entrée pour la visite guidée qui s'averera malheureusement un peu trop expeditive. C'est dommage car la maison est très belle et donne envie d'y déambuler un peu plus à son grès. On finira la journée de nouveau sur la plage face au Pacifique assez énervé sur ce morceau de côte, avant de rentrer sur Santiago.