Dernier semestre ici à Santiago. Je termine mon mémoire de fin d'étude et profite au maximum de mes derniers temps ici.
Migration saisonnière pour la semaine du 18 septembre, le beau temps revient, on file au Nord. On se serre dans le pickup de Jean avec Isabelle (celle de Jean), Anita, Nacho et leur clebs (dans la benne celui-là!). Sur place nous squattons une fois de plus dans une des cabanes d'Emilio, un couple dans chaque chambre, je dors sur le crashpad dans le salon. Le lendemain viennent nous rejoindre Anne, Jean-Patrice et leurs mouflards ainsi qu'une tripotée d'allemandes avec Verena à leur tête pour compenser ce débarquement de Français. Nous enchainons pendant une semaine séances de blocs traumatisantes, bains vivifiants dans un pacifique assez remuant et plutôt frais, "asados" régénérant (ou pas vu les litres de vin et de biere qui défilent...) et petits déjeuners au soleil sur la terrasse. Dur vie de labeur non?
Retour au caillou après une séance désastreuse a l'Arrayan le week end passé. Au programme la petite dernière des grandes voies équipées du coin. 400m au programme 5c/6a max bien équipés, un régal. Départ donc avec Anne et Jean-Patrice direction le fond du Cajon del Maipo. On commence à grimper peu avant 10h00. On grimpe en bloc, 3 longueurs pour JP, trois pour moi et Anne doit terminer. Le caillou est bon, hormis quelques passages sur des vires pleines de sables. Le beau temps est au rendez vous et un léger vent est plutôt le bienvenu (tout du moins pendant qu'on monte) pour rafraichir les esprits.
Nous arrivons à l'avant dernier relai vers 15h30. Tout le monde se dégonfle et nous ne tentons pas la dernière longueur, bien plus dure que les autres selon les ouvreurs (6c+?). Nous entamons les rappels et là le vent nous joue de mauvais tour, nous passons notre temps à démêler la corde et c'est près de 3h plus tard que nous atteignons le pied de la paroi et nous arrivons de nuit à la voiture.
Sortie entre mecs avec Jean et Jean-Patrice donc finesse et délicatesse au programme pour changer. Une fois de plus direction le Cajon del Maipo et retour à Torecillas pour une voie facile mais aérée: Picapiedras. Départ à 7h30 de chez Jean, on passe récupérer JP chez lui puis direction el Manzano. A si une précision, cette fois ci c'est moi qui conduit étant donné que Jean s'est fait sucré son permis pour quelques jours après s'être fait attraper en excès de vitesse en revenant de las Chilcas... Donc bien entendu il a fallu que j'oublie mes papiers, ceux de la voiture et mon portefeuille par la même occasion, ce dont on se rend compte pendant que la pompe tourne pour remplir le réservoir de ce gouffre à essence qu'est le pick-up de Jean. On arrête en catastrophe le pompiste et payons avec ce que Jean et JP arrive à mettre en commun. Après quoi il nous reste 4620 pesos, sachant que l'entrée de la propriété sur laquelle se trouve la falaise est de 2000pesos par tête de pipe... Ca va négocier sec... Ou pas car tout compte fait la dame qui s'occupe de l'entrée nous laisse passer pour 1500pesos par personne: Ouf on a évité le but de peu. Par contre aujourd'hui ce sera sans empanadas au retour.
Après l'heure et demi de marche d'approche nous finissons de nous échauffer (en fait on se refroidit plutôt, vu le petit vent frais) dans les 4 longueurs de Tripi para dos. Puis nous partons à la recherche du départ de la voie. Comme d'habitude ce sera avec difficulté que nous localiserons le premier spit. Jean s'attaque à la première longueur qu'il tente de combiner avec la seconde... Mauvaise idée, il arrive en bout de corde 20m sous le deuxième relai (boulet?) donc relai sur un spit le temps que nous remontions rapidement jusqu'au premier relai. L'équipement est espacé mais intelligemment placé. La fin de la deuxième longueur est magique, dans un mur vertical criblé de trou. La troisième et quatrième sont psychologiques, sur une dalle facile aux points aérés. Dans la dernière il faudra faire quelques mètres à corde tendue pour que je puisse atteindre le relai.
De là on entreprend la pénible redescente (durant laquelle je serais plus pénible encore, à me plaindre sans arrêt) et c'est bien léssivés que nous arrivons à la voiture à 18h30.