Déjà deux semaines depuis que j'ai mis à jour le site. Entre temps rien d'exceptionnel si ce n'est que je suis rentré en cours. Au prgramme des réjouissances nous avons donc (en V.O.) hormigon estructural, estructuras de aceros, dinamica de estructuras, ingeniera ambiental y metodos constructivos. Les profs ont l'air assez intéressants dans l'ensemble et je pense (j'espère...) pourvoir y trouver mon bonheur.
Après une semaine de trajet en métro j'ai craqué et je me suis offert un vélo, mais déjà celui-ci montre des signes de faiblesse, les rues pavées ayant tendance à desserrer tous les écrous... Il va d'ailleurs falloir que j'investisse rapidement dans un casque car le vélo semble être une cible de choix des "micros", ces bus jaunes à la conduite assassine. Mes deux derniers week-end ne m'ont pas emmené bien loin.
Dimanche 6 Mars, nous (Tatiana, Florian et moi) sommes allés à Algarrobo, petite station balnéaire au sud de Valparaiso. Au programme ballade sur le bord de mer avant d'aller rejoindre une plage un peu excentrée. La baignade y est fraiche et n'a rien a envier aux plages de Bretagne Nord. Le village en lui même n'a rien d'exceptionnel mais présente une succession de maison de vacances pas trop vilaines. Ce fut aussi l'occasion de se baigner pour une seconde fois dans le Pacifique. Frais,très frais!!
La semaine dernière rien de spéciale, si ce n'est une cuite douloureuse et l'achat d'un vélo.
Ce week-end par contre, nous (les gens de la photos...) sommes allés nous promener dans le Cajon del Maipo à une petite centaine de kilomètres de Santiago. C'est une vallée aride qui remonte en direction de la frontière espagnol. Nous devions partir initialement pour tout le week-end mais le boulot donné à la fac m'a obligé à revenir Samedi soir. Nous avons donc remonté un vallon, entourés de pics de plus de 4000m. Et ce ne sont que les contreforts. Dans le fond se dessinent des sommets enneigés. Ceux-ci dépassent allègrement les 5000m voire 6000m... pour une prochaine fois! Nous avons traversé le plateau pour remonter la moraine que nous avons remonté pendant une petite heure. Nous nous sommes arrêtés pour avaler un morceau et déjà il a fallu que nous redescendions, pour essayer de ne pas manquer le dernier bus partant de Banos Morales. Arrivés au niveau du parking il faut se rendre à l'évidence, nous sommes en retard... Nous faisons du stop et un anglais très sympa nous a redescendu jusqu'à Santiago
Semaine sans grand intérêt, durant laquelle j'ai passé mon temps finir de m'installer, à faire des papiers. D'ailleurs de ce point de vue je me suis rendu compte que l'administration française, en dépit de sa réputation, n'était pas la pire de toute. Lundi dernier en effet, je suis allé au Registro Civil pour faire ma carte d'identité chilienne et j'ai attendu plus de deux heures en faisant la queue. Heureusement j'y ai rencontré Zacharias, un Chilien très sympa. Nous avons discuté tout le temps de notre attente puis nous sommes allé boire un coup dans un bar à côté. Je devais allé chercher une petite table pour me faire un bureau et Zacharias m'a gentiment accompagné.
En fin de semaine j'ai pu rencontrer William Young, le responsable des affaires étudiantes de la fac qui m'a reçu pendant près de trois heures. J'ai donc un emploi du temps déjà fait, mais j'ai rendez-vous la semaine prochaine avec les gens du departement de génie civil pour voir si je peux orienter mes cours vers une formation plus typée transport et moins construction. A voir donc. J'ai hâte de commencer les cours car le peu de gens que je connais ici pour l'instant travaillent et je tourne un peu en rond durant la semaine. Maintenant que j'ai pu m'installer je me permet de vous mettre en ligne quelques photos de l'appartement. La vue n'est pas celle de Barcelone et il est un peu bruyant mais agréable à vivre. Je le partage avec Tatiana et Charles. Elle est chilienne et travaille pour payer ces études (le miracle d'une économie ultralibérale). Lui est français et est revenu travailler ici après y avoir étudier pendant un an.
Le pays est très occidental dans sa façon de fonctionner mais plusieurs choses choquent le petit Français adepte de l'état providence que je suis. L'économie du pays est le fruit des mesures ultralibérales adoptées sous Pinochet. Tout y est donc payant et ouvert à la concurrence: premier exemple frappant, les bus. Rien d'organisé, chacun a son parcours affiché sur une pancarte à l'avant et ils s'arrêtent où vous le leur demandez ou plutôt où ils acceptent de vous laisser. Les chauffeurs étant payés au nombre de voyageurs, ceux-ci roulent comme des ânes, dans de vieux bus jaunes (les "micros"), fumant et bringuebalant d'un bout à l'autre de la ville. La municipalité semble vouloir mettre un peu d'ordre dans tout ça et un projet est en cours d'élaboration, mais pas pour tout de suite.
Deuxième chose: les gens ici vivent à crédit. Dans les banques, les distributeurs proposent de débiter à crédit, avant même de vider votre compte courant. Mais surtout, il y a des organismes de crédits dans tous les magasins. J'ai voulu acheter une paire de drap aujourd'hui et au moment de payer il n'y avait qu'une caisse, mais à côté cinq guichets d'obtention de crédit rapide. Etrange.
Un blanc de quelques jours, les choses s'étant un peu accélérer ces derniers jours. Je me suis installé jeudi dernier dans un appart en plein centre de Santiago dans la calme rue de Lastarria. Je le partage avec Tatiana, chilienne et Charles, français.
Dans la soirée Camille et Florian, qui viennent eux de Centrale Nantes, nousavez donné rendez-vous dans le studio qu'ils occupent à 500m de notre appart. Sympa de rencontrer des gens. Vendredi la chaleur m'abrutit completement et je pointe a peine le nez dehors.
Hier nous avons fait une virée à Valparaiso
Bon ben aujourd'hui tout se passe pour le mieux (je me méfie maintenant parce que la derniere fois que j'ai dit ça, je me suis rendu compte que mon visa expirait dans moins de deux mois...)
Donc je disais tout se passe pour le mieux: j'ai récupéré mon sac (donc bientôt quelques photos), et je pense avoir trouvé mon bonheur en matière de logement. Que demande le peuple.
Mais avant tout je reprends mon résumé des dernier jours:
Une fois arrivé à l'hôtel, le temps de poser mes bagages, de me débarrasser de ma couche de crasse et je pars à l'assaut de la ville. Première surprise: on est dans l'hemisphère sud (bravo Guillaume!)...donc à midi le soleil est...au nord! Donc pour s'orienter au début c'est un peu le style: "Mais bordel c'est quoi cette carte à la con pourquoi je la trouve pas cette rue!!"
En route donc pour aller voir l'université, et puis comme on a le temps pourquoi pas à pied. Mais à 12h00 en plein été il fait chaud, très chaud! AU passage je m'arrête pour indiquer que je suis bien arrivé. J'arrive essoré à la fac mais comme je suis un âne je décide de continuer à pieds en remontant vers le centre, les facs. Dans les rues pas un chat... fait trop chaud!! Retour donc à l'hôtel en passant au passage acheter un pizza (pour info les pizzas domino c'est dégueulasse et très cher!) j'ai du mal a avaler deux parts, entre la chaleur (début d'insolation?) et le coup de blues qui m'a terrassé après avoir écrit à Isa. DODO à 20h00, comme une masse.
Donc nous disions donc "j'y suis, j'y reste". Ca y est, enfin!
Flash-back: Après six mois pour obtenir le papier me permettant d'obtenir mon visa, je me suis permis il y a de ça deux semaines de me rendre compte qie mon passeport périmait dans quelques mois... Grosse frayeur et branle bas de combat, trois jours plus tard j'ai un nouveau passeport. Entre temps Isa est venu me rendre visite à Pau: grosse bouffée d'oxygène. Lundi dernier direction Bordeaux et le consulat du Chili pour obtenir le fameux VISA (qui a dit "à l'arrache"?). 12h02 ca y est! Retour à la maison et préparation des bagages: pas facile de tout faire rentrer, surtout que la limite de 20kg impose de faire des choix: la corde restera a la maison mais pas les degaines. Un seul pull et pas de costume mais les chaussures de rando (le programme est plus aux escapades andines qu'aux receptions de l'ambassadeur - qui sont réputées pour le bon goût du maître d'hôtel...). Bon on dépasse le quota mais on verra bien a l'aeroport.
L'aeroport tiens, j'y viens. Vendredi donc Papa et Maman ont pris leur apres midi pour m'amener a Toulouse d'où je m'envole. A la pesée pas de probleme, j'en ai pour plus de 30kg mais personne ne bronche. Ouf...soulagement, c'est toujours ça de moins a payer. Le temps de boire un dernier café avec les parents et déjà il est temps de nous dire au revoir. Je me dirige vers le controle des bagages a mains où, première surprise, on me demande d'ouvrir mon sac: mes dégaines ne sont pas à leur goût. Leur esprit tordu y voit un coup de poing américain... Putain je te jure. Branle bas de combat je remonte en deux temps trois mouvements a l'enregistrement, qui vient justement d'etre fermé... Merde... Il faut que la gentille personne rouvre son guichet. Je suis donc le dernier à rentrer dans l'avion...
Je m'envole donc direction Madrid aux côtés d'une espagnole pas rassurée du tout en avion mais bavarde et sympathique (je dois avoir un feeling particulier avec les espagnoles moi ;-) ) Une fois à Madrid j'ai trois heures à tirer dans les halls de l'aérogare. C'est vrai que c'est etrange un aeroport, surtout en fin de soirée où petit à petit les voyageurs disparaissent. Au moment de passer le contrôle gros coup de stress: Bordel où il est ce putain de passeport de merde!! Je m'attends déjà au pire, mais au moment où je commnce à me faire une raison il réapparait, bien rangé dans mon sac dans une poche à part! Ya des claques qui se perdent!!
23h45 on décolle pour 13h15 de vol. Celui-ci aura été pour moi l'occasion de voir dans l'ordre: Gang de requins, Wimbledon (mauvaise idée l'amourette qd tu ne revoies ta copine que dans plusieurs mois...), et le Terminal, que je en peux pas finir car déjà nous arrivons. La traversée des Andes est réellement impressionante. Immensément large et nue. De la terre ravinée, un peu de neige.
09h32 heure locale (13h32 heure française) nous nous posons. Formalité de visa, et je vais récupérer mes bagages,... Enfin une partie. Je le craignais et bien sûr c'est arrivé: mon petit sac, vous savez celui que j'ai dû mettre en soute à la derniere minute a Toulouse, ben lui il a loupé le coche. Où est-il? Toujours aucune idée. Et puis c'est bête mais dedans j'avais aps mal de trucs de valeurs: Mes dégaines, mes livres, mon appareil photo (donc pas de photos jusqu'à nouvel ordre), et toutes mes photos souvenirs (et ça ça me fout les boules!). Je croise les doigts pour qu'il ne soit pas définitivement perdu!