Entre San Pedro d'Atacama et Uyuni

J'espérais de tout coeur que ca puisse se faire. Isa a pu se libérer de son stage avec un mois d'avance et est venue me rejoindre pour quatres semaines au Chili. Comme cela correspond tout juste avec mes vacances d'hiver on se décide à partir à la découverte du Nord du Chili et du Sud bolivien, entre San Pedro et Uyuni. Nous sommes partis dix jours, le temps pour nous de découvrir des paysages étranges et magiques.

Les premiers jours autour de San Pedro

San Pedro

L'eglise de San Pedro

Après avoir passé quelques jours à Santiago, on met les bouts le samedi 16 juillet à 12h20. Voyage grand luxe en salon cama pour ces 24 heures de trajet. Nous dormons plutôt bien dans les grands sièges inclinable et le lendemain matin nous nous réveillons dans les grandes étendues désertiques d'Atacama. Les trop courtes pauses nous ayant à peine permis de nous dégourdir les jambes, c'est avec soulagement que l'on débarque à San Pedro.

Le village est quasiment entièrement dédié au tourisme et nous trouvons donc sans peine un endroit où nous loger. Nous atterrissons dans une "hostal" sans confort, mais sympa et bon marché. Nous avalons un morceau à côté du terrain de foot, dans ce qui semble être le seul endroit de San Pedro où l'on peu manger à petit prix puis partons à la découverte du village. Le centre est réellement joli, les constructions d'"adobe" (torchi) présentant une réelle unité. Bien sûr on ne manquera pas de faire remarquer que les boutiques d'artisanat et les agences de tours constituent la quasi-totalité des commerces du lieu, mais il faut avouer que les enseignes restent assez discrètes. Nous avons d'ailleurs profité de cette journée pour contracter tous les tours classiques que se doit de faire le touriste de passage et nous nous sommes achetés un bonnet chacun pour lutter contre le froid la nuit venue.

Le soir venu nous retrouvons autour du feu les autres hôtes de "Sol Naciente". Parmi eux deux voyageurs au long cours, un allemand qui fait le tour du monde à vélo et un québecois qui relie Montréal à Ushuïa, de même à vélo. Ils nous racontent un peu leurs aventures respectives et nous donnent envie. Nous ne tardons cependant pas à aller nous coucher car la fatigue se fait sentir.


Miscanti

Isa sur les bords de la laguna Miscanti

Lundi 18 juillet - Après une bonne nuit de repos, le réveil sonne à 7h car nous avons rendez vous pour partir à la découverte des alentours de San Pedro. Dans le bus avec nous un Chilien avec sa copine polonaise rancontrée lors d'un stage en Grèce, et un japonais qui parle à peine anglais, qui a dit cosmopolite? Le salar s'étends sur plusieurs dizaines de kilomètres au Sud de San Pedro. Nous faisons une pause au bord de la "laguna Chaxa", étendue d'eau salée au milieu du Salar qui abrite toutes sortes d'oiseaux, en particulier grand nombre de flamands roses. Le guide nous fait marrer. A vouloir être trop compréhensible il nous gratifie de phrases du style: "Phytoplancton: alimentation primaire. Zooplancton. Oiseaux. Chaine alimentaire".

Après quoi on remonte tous dans le van en direction des "Lagunas Altiplanicas". Elles sont situées à 4200 mètres d'altitude, au pied des volcans qui leurs donnent noms. La plus grande d'entre elles est la Laguna Miscanti, partiellement gelée. Dans sa voisine Minique nous pouvons observer de loin toutes sortes de piafs qui nidifient. Le paysage est réellement impressionant, les dimensions immenses mais le soleil nous réchauffe à peine. Ce sera un peu le thème de la semaine: Un grand ciel bleu mais un fond de l'air bien frais, c'est le moins que l'on puisse dire.

En redescendant on s'arrête dans le tout petit village de Socaire pour avaler une "casuela" (une soupe avec du poulet, des patates et de la citrouille). Le temps d'aller jeter un oeil au clocher de l'Eglise et on reprend la route direction Tocoanao. Le village tient lieu d'exception dans le coin. En effet c'est un des rares où l'eau est assez pure pour être bue. Partout ailleurs la charge très élevée en arsenic rend sa consommation assez déconseillée. On se promène au dessus de la gorge et le long du système d'irrigation qui permet une petite culture vivrière de quinoa (une drôle de céréale qui n'a pas plus à Isa...) et patate. On rentre ensuite tranquillement sur San Pedro où nous passons encore la soirée blottis auprès du feu salvateur avant de filer nous coucher.


Mardi 19 juillet - Nous trainons un peu au lit aujourd'hui et prenons le temps de nous faire chauffer au soleil lors de notre petit déjeuner, un vrai bonheur. Carlos nous conseille d'aller faire un tour au "Pukara" de Quitor, une ancienne forteresse Inca un peu à l'extérieur du village. Nous suivons donc la piste qui coupe par deux fois le "rio". Je me déchausse mais Isa préfère jouer les acrobates sur les pierres glissantes. Par contre pour la seconde traversée pas moyen de sauter de cailloux en cailloux, je m'improvise donc bête de somme. L'eau est vivifiante et en arrivant de l'autre côté on se rend compte qu'il y avait moyen de l'éviter... Un peu dégouté... Quand on arrive au pied du Pukara on se rend compte qu'il faut payer l'entrée une fois de plus. On se décide alors à aller marcher un peu plus loin le long du chemin qui s'enfonce dans la gorge. Au bout on trouve une petite place avec un grand arbre et des visages sculptés dans la falaise. Sympa. De la place on passe sous une arche et on s'enfonce dans un défilé au bout duquel nous entrons dans une grotte. Nous progressons le plus loin possible à l'intérieur mais il y fait très sombre et nous n'avons pas de lampe. On fait demi-tour. Juste à la sortie je suis pris d'une grosse envie d'aller voir ce qu'il y a plus haut. Il n'y a pas a proprement parler de chemin qui monte mais on arrive tant bien que mal à s'élever en posant les mains. Isa grogne: "j'aime pas quand je suis pas assuré", "en plus ya un gros trou en bas", "j'ai peur.." mais arrive jusqu'en haut. Et là on se rend compte qu'on est arrivé au sommet du Pukara en passant par derrière... On profite donc de la vue vers San Pedro avant de retourner déjeuner à côté du terrain de foot avant d'aller rejoindre le tour pour le "valle de la luna".

Banzaï

Banzaïï....

Un autre des "incontournables" tours autours de San Pedro que ce "Valle de la Luna". Les minibus partent en file indienne du centre de San Pedro, tout d'abord en direction du "valle de marte" où ils nous laissent redescendre tranquillement à pied le long de la piste pour venir nosu chercher de l'autre côté. L'envie de nous éloigner un peu de la masse nous pousse à remonter le long de la dune jusqu'au plateau où nous pouvons marcher tous seuls. Arrivés au bout du plateau nous desescaladons un peu jusqu'a la dune du haut de laquelle nous nous élançons. La course dans le sable, droit dans la pente est très amusante et c'est avec les chaussures pleines à craquer que nous arrivons en bas de ce sable gris très fin qui s'insère dans tous les trous (j'en retrouve encore dans mes chaussettes après trois lavages...).

luna

La lune comme si vous y étiez

Après avoir rattrapés le groupe on remonte dans le bus, direction la vallée de la lune à proprement parler. Nous suivons ce qui est en fait l'ancienne route qui reliait Calama a San Pedro et qui traverse des paysages assez impressionnants, le sable ayant érodé les bords du plateau de la cordillère de sel à cet endroit. On passe tout d'abord devant les trois Maria, improbable sculpture formée par le vent qui-avec beaucoup d'imagination-a la forme de trois femmes priant, une debout et trois à genoux. Juste à côté on trouve les ruines d'une enseigne exploitation de sel depuis longtemps fermée. Le soleil commence à baisser sur l'ohorizon, il est donc temps de partir en direction de la grande dune d'où l'on peut admirer le coucher de soleil. Par contre, si le décor s'y prête admirablement, le monde présent rend impossible d'espérer y être en amoureux... Un cordon continu de gens se tient debout sur la crête pour admirer les changements de couleurs sur les Andes. Il est vrai que le spectacle est assez magique mais je pense qu'il y a moyen de l'admirer depuis d'autres points de vue moins fréquentés. Une fois l'obscurité revenue il est déjà temps de repartir.


Bolivie entre lagunes et salars

Mercredi 20 juillet - AUjourd'hui départ pour la Bolivie. Le tour se déroule sur trois jours en direction d'Uyuni, petit ville du Sud Lipez. Nous nous rendons donc à l'agence où les minibus qui nous montent à la frontière nous attendent. Dans le bus avec nous Esther et Bas (je sais pas comment ca s'écrit), jeune couple hollandais ainsi que Henry et Raphaël, tous deux autrichiens. Nos compagnons de voyage se révèleront très agréables, par contre nous parlerons plus anglais qu'espagnol durant ces trois jours. Une fois réglées les formalités de police pour sortir du Chili, nous quittons San Pedro et montons en direction du poste frontière.

verde

Laguna Verde et au fond le Licancabur

Là nous récupérons le 4X4 après avoir obtenu notre visa et avaler un morceau. Le passage devant les officiers de police boliviens est assez hilarant, ceux ci essayant d'escroquer par tous les moyens les touristes de passage. Devant nous un grand groupe de "Yankee" dont aucun ne parlait un mot d'espagnol se fait gentiment soutirer ses dollars par le policier qui sourit de bout en bout. Le fait qu'Isa parle espagnol et que nous annonçons directement le prix officiel (ou en tout cas celui de l'agence), nous vaut de n'avoir à payer que le normal. Le plus amusant dans l'affaire c'est que l'autre policier présent se charge de faire du change, à un taux d'usurier, à la table à côté...

Une fois passé tout ça on met les sacs sur les galeries de toit et on s'entasse dans les 4X4, direction tout d'abord laguna blanca, blanche du fait de sa concentration en Bore. Là première petite pause puis allons rendre visite à la voisine, verte celle-ci à cause du cuivre. Le Licancabur (un peu plus de 5900m) y trempe placidement son pied. Le froid se fait un peu sentir, il faut préciser que nous sommes passés au dessus de 4000m et que nous y resterons pendant deux jours. D'ailleurs je passe mon temps à jouer avec le GPS et à surveiller l'altitude pour voir jusqu'où on monte. Javier, notre chauffeur bolivien édenté, nous fait marrer en sortant de sa poche un IPod qu'il branche sur l'autoradio... Surprenant.

plouf

Rhhahh de l'eau chaude!

Prochaine pose au niveau d'une source d'eau chaude où nous trempons les pieds, pas plus... Pas le courage de se mettre en maillot avec le vent qui souffle, surtout que la serviette est au fond du sac sur le toit de la voiture. Aux alentours de la piscine le sol, constitué d'une crôute de bore et de glace, craque sous les pas. Assez destabilisant. On reprend la route et on continue à s'élever. 4200, 4300, 4600, 4800 (ca fait bizarre de rouler en voiture au dessus du mont blanc...), 4940m, tiens on a atteint le point le plus haut du voyage. On redescend un peu vers "sol de mañana" un champ géothermique où à défaut de geysers on peut observer de grosses marmites de boue bouillante. Pas vraiment envie d'aller m'y faire cuire...

bloup

Les entrailles de la terre affleurent par ici...


colorada

La laguna Colorada.
Les petits points sont autant de Flamands roses

On se rapproche de notre refuge pour la nuit, sur les bords de la laguna colorada. Nous y passons déposer les affaires et manger un morceau avant d'aller voir de plus près cette terre d'eden pour les flamands roses. La couleur rose n'est pas très marquée en ce jour. Celle-ci est due à la présence de phytoplancton et zooplancton riches en betacarotene dont se repaissent les flamands. C'est d'ailleurs ce qui leur donne cette jolie couleur rosée car à la naissance ceux-ci sont d'un gris sale pas vraiment très seyant. Dans la lagune on peut apercevoir, en plus de la volaille, des espèces d'iceberg recouvert de bore, sorte d'îles recouvertes de farine...On marche un peu sur les bords de la lagune mais le froid commence par contre à vraiment se faire sentir. On rentre donc se mettre à l'abri dans le refuge. Derrière les fenêtres le soleil nous réchauffe mais quand vers cinq heures le soleil se planque, on a plus qu'une hâte, manger chaud et se mettre dans les duvets. Nous ne tarderons d'ailleurs pas tellement et à 20h tout le monde est couché...

arbol

l'arbre de pierre

Jeudi 21 juillet - Vue l'heure à laquelle on s'est couché la veille, on est tous rapidement opérationnels ce matin. Petit déjeuner et hop, en voiture Simone. Un gros bout de désert aujourd'hui, avec tout d'abord celui du Siloli. Après quelques kilomètres on s'arrête pour admirer de drôle de formations géologiques (qui chatouillent mes instincts de grimpeur...) au niveau de l'arbre de pierre. Dans cette partie du désert le vent s'engouffre violemment et érode peu à peu les rochers en place. Cela donne lieu à toute sorte de blocs dont le plus célèbre est l'arbre de pierre.

flamand

Un local

Après quoi nous repartons en direction du Salar. Au passage nous nous arrêtons au bord de nombreuses lagunas: Ondas, Charcotas, Heliondas (littéralement la "puante") y Canapa. L'occasion de voir quelques flamands roses de plus, ou de jouer sur la surface gelée. Nous ne sommes pas les seuls à faire des glissade. Un troupeau de Yankees s'amusent aussi jusqu'à ce que l'un d'entre eux brise la glace et se retrouve avec de l'eau jusqu'au genou... On se marre en se disant que ça aurait très bien pu nous arriver.


train

L'exeupresseuh (ou pas) en directiong
de Calama va entrer en gareuh. Veuillez
vous éloigner de la bordureuh du quai

Peu avant l'heure du déjeuner nous arrivons en vue du Salar de ???. Nous nous engageons dessus et arrivons bientôt près d'une ancienne gare en ruine. Elle servait autrefois à abriter les personnes qui avait en charge l'entretien des voies. Le train qui relie Calama à Uyuni passe par là deux fois par semaine. Coup de chance c'est justement aujourd'hui et il arrive juste. Ce train conserve un wagon voyageur pour les courageux. En effet il met 18 heures à faire la traversée, n'est pas chauffé et passe à plus de 4500m d'altitude. Il vaut mieux prévoir un bon duvet.
Après avoir regardé passer le train on s'installe à table. Et oui, nous pensions picniquer mais Javier nous sort la table et des chaises pendant que sa femme nous sert du poulet encore tiède et de la verdure. Grand luxe quoi. Quand je pense que certains nous ont dit qu'ils n'avaient pas assez à manger!

Après manger on file sur la piste en direction de l'"hotel de sal" où nous allons dormir le soir même, non sans crever un pneu au passage à la sortie de San Juan. L'"hotel de sal" comme son nom l'indique est constitué entièrement de sel, que ce soit murs, meubles, sols. Seule la salle de bain et la cuisine ont droit à un revêtement de céramique. Celui ci se trouve sur les bords du salar d'Uyuni, depuis que celui qui se trouvait au milieu du Salar s'est vu interdire l'hébergement des touristes de peur d'abîmer cette zone fragile. Douche, thé, jeu de carte, dîner et puis au lit.


voiture

Au loin une voiture...

Vendredi 22 juillet - Départ vers 8h00 pour le dernier objectif du voyage: le Salar d'Uyuni. On s'engage sur cette immense étendue blanche dont on ne voit pas le bout. La surface est très dure et présente de petites bosses. Le plus amusant reste les motifs hexagonaux qui se répète sur la surface. On fait plusieurs poses histoire de marcher un peu et de prendre des photos. Par endroit, des remontées d'eau rendent le sel plus humide et donc plus mou. On peut alors en prélever un peu. On se sent réellement tout petit au milieu de cette immensité blanche. Peu avant le déjeuner on atteint Incahuasi, une île au milieu du Salar couverte de cactus. On en fait le tour et surtout on monte au sommet, d'où la vue à 360° nous permet de nous rendre compte de l'étendue du Salar. Incahuasi signifie "la maison de l'inca" car cette île abritait autrefois une colonie Inca. On se demande de quoi ils pouvaient vivre, coincé sur leur bout de caillou couvert de cactus, au milieu d'un des endroits les plus inhospitaliers du monde! Après s'être remplis la panse on repart en direction d'Uyuni. Sur le trajet on s'arrêtera profiter encore un peu de cette drôle de sensation d'isolement puis sur les bords du salar au niveau d'une exploitation de sel.

Le Salar vue depuis l'île d'Incahuasi

Vous pouvez arrêter et faire défiler le panorama en cliquant dessus.
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Arrivés à Uyuni vers 14 heures nous devions repartir le soir même ver 16h mais l'agence semble un peu prise au dépourvu et nous ne partirons pas avant 19h, le temps pour nous de déambuler un peu dans la ville, qui est assez glauque dans l'après midi: personne dans les rues, le ciel qui se couvre, en un mot: assez oppressant. Le morceau de chemin que l'on couvre ce soir là le sera plein pot, 110km/h sur la piste qui secoue dans tous les sens. Vers 23h on s'arrête pour dormir dans un village. Il fait très froid, j'ai un mal de chien à me réchauffer, je dors très mal.

Samedi 23 juillet - A 5h on reprend la route ou plutôt le chemin. On lâche la piste principale et ça secoue encore plus fort. Rude. On traverse plusieures rivières gelée à la manière des brises glace, jusqu'à ce qu'une d'entre elle oppose plus de resistance. On reste coincé au milieu du cours d'eau. Après quelques manoeuvres on sort en marche arrière. Noël, notre chauffeur pour le retour, sort pour évaluer les dégâts: radiateur percé.. Heureusement qu'il fait bien frais... Le jourse lève bientôt et deux heures plus tard, on arrive enfin à la frontière, pas mécontent de pouvoir se dégourdir les jambes et de ne plus se faire secouer comme des pruniers. Le temps de faire tamponner les passeports, d'avaler un morceau et on monte dans le minibus pour redescendre à San Pedro où nous nous reposerons le reste de la journée.


Derniers jours autour de San Pedro

isa au tatio

Isa devant les fumerolles

Dimanche 24 juillet - Aujourd'hui on se lève encore plus tôt que la veille: 03h45... Ben oui on part pour les Geysers du Tatio et il faut être là haut à 06h00 pour le lever du soleil. Par contre on apprécie moins la demi-heure de retard du minibus à attendre dans le froid. Et il fait vraiment froid. On va se caler au fond du minibus pour essayer de dormir un peu mais même à l'intérieur j'ai les pieds engourdis. Je me dis alors que jamais je n'aurais du venir ici avec de simples baskets alors que mes chaussures de rando m'attendent sagement à Santiago. On arrive vers six heures moins le quart, et la lumière commence à poindre. On sort pour se promener entre les fumerolles et entendre les marmites gargouiller, jusqu'à ce que je mette le pied dans une flaque et me retrouve avec chaussure et chaussette trempées. Pas cool du tout, je commence à vraiment déguster alors je me décide à rentrer me mettre à l'abri. J'enleve les chaussures et tente de réchauffer un peu mes pieds tout blancs. Peu à peu ca s'améliore mais nous attendons encore un peu avant de ressortir, histoire que le soleil sorte réellement et réchauffe un peu tout ça. On ressort alors pour faire quelques photos, s'approchant pour voir l'eau bouillonante qui crachotte. On va ensuite un peu plus loin à côté du Geyser du français (le premier à être tombé dedans était français...) où l'on nous rappelle de ne pas nous approcher pour ne pas tomber, l'eau est à plus de 80°C... On se promène sue le champ pendant que quelques courageux se baignent dans une des piscines d'eau chaude.

A la redescente on s'arrête quelques minutes à Machuca, village de 5 habitants qui élèvent des llamas... L'eglise qui surplombe le village est assez jolie et plusieurs bonnes soeurs la décore pour la fête patronale de jour suivant. En rentrant à San Pedro on bricole un peu, on va se promener au centre.

Lundi 25 juillet - Aujourd'hui c'est le jour du départ, mais comme le bus ne part qu'en fin d'après-midi on retourne se promener (sans mettre les pieds dans l'eau cette fois) vers le Pukara de Quitor. On va manger une dernière fois près du terrain de foot avant d'aller se posersur la place. Puis il est temps de préparer les affaires et de prendre le bus pour 24 heures de retour.