Après un programme très chargé ca se calme (un peu...). J'ai de nouveau un peu plus de temps pour moi. D'ailleurs les premières notes sont tombées et tout va bien pour moi merci :-) Les cours, sans être vraiment difficiles, sont assez prenant car ils demandent pas mal de travail personnel. Il faut se remettre dans le bain après deux ans de Centrale!! Ce qui me coute presque le plus c'est de redevenir étudiant vingt-quatre heures sur vingt-quatre, après avoir goûté au monde du travail. Retrouver les devoirs à faire en rentrant à la maison n'a rien de très réjouissant par moment!!
Après une journée annulée la semaine dernière pour cause de restrictions environnementales (un pic de pollution le dimanche vous y croyez vous!!!) nous avons enfin pu partir au caillou! C'est donc en compagnie d'Oliver, un chilien aux cheveux aussi roux et à la peau aussi blanche qu'Isa, que j'ai repris l'escalade sur du vrai caillou. Si les voies de las Chilcas sont assez sympas et variées, le site en lui même n'a rien de très interessant voire même est assez laid. En effet les deux secteurs sont séparés par la Panaméricaine, plus gros axes de communication du Chili. A croire que les équipeurs étaient des grimpeurs plus que flemmards!!!
Pour ce qui concerne la grimpe, ce que j'avais entendu, puis expérimenté en salle, se confirme. Les chiliens sont radins au niveau cotation et affectionnent particulierement l'escalade "athletique" (c'est le mot plus sympa pour dire MULE!!! Donc dans le 6b c'est pas très rigolo
Ensuite le rocher, ben c'est pas vraiment ça. Un congglomérat poussiéreux voir même péteux. J'aurai du me méfier et sortir le casque après qu'une prise me soit restée dans la main lors de ma voie d'échauffement. Mais j'ai voulu faire le beau et garder la tête au grand air et bien mal m'en a pris car dans la dernière voie dans laquelle j'assure Oliver,celui ci aussi démonte la falaise mais cette fois ci m'envoie le pavé sur le coin du crâne. Cette saloperie m'a bien entaillé le cuir chevelu et c'est avec ma chausette sale appuyée sur la tête pour éponger que je suis rentré à santiago...
Ce week-end tentative de grande voie dans les Andes. Je vous tiens au courant.
La pause n'aura été que trop courte et c'est avec impatience que je commence à attendre les vacances! Les cours ont repris leur ryhtme effréné et toutes les semaines il faut rendre un devoir, préparer un contrôle, rédiger un compte-rendu de TP. Ils avaient annoncé 50 heures de travail hebdomadaire, et on commence à s'en approcher :(
Aujourd'hui c'est la fête du travail donc pause!! On est aller faire de la grande voie à Las Torecillas avec Oliver, Michael et Elie. Départ 06h30 de Santiago. A cette heure là tout roule pour le mieux et en trois quarts d'heure nous sommes à l'entrée du chemin. Celui-ci traverse un terrain privée et le portail n'est pas encore ouvert. Nous laissons donc là la voiture et sautons par dessus le portail en espérant qu'il n'y ait pas de chien de l'autre côté... Loupé... Mais par chance celui ci est tout sauf aggressif et se contente de demander trois caresses. D'ailleurs il nous suivra pendant toute la marche d'approche. Celle-ci est assez longue, une bonne heure et demi au total. Nous brassons dans la brousaille. La flore locale est d'ailleurs assez aggressive et se fait sentir même à travers le pantalon: Ca PIQUE!!!!
Les chilenos-allemands nous laissent prendre les choses en main (d'ailleurs ils ont bien fait car même en attendant sur la vire intermédiaire pendant 40 minutes on arrivera deux heures avant eux en haut...) Les premières longueurs sont faciles et bien équipée (j'ai vu les plaquettes les plus grosses du monde: quasi un demi centimètre d'épaisseur!!! ) sur un caillou assez magique, très sculpté et bien adhérent, le pied! Une seule chose viendra quelque peu limiter notre plaisir: les chaussons d'Elie qui ont décider de lui faire souffrir le martyr....
Arrivés à la vire intermédiaire nous partons à la recherche du départ de la seconde partie, ce qui ne sera pas chose facile. Après vingt minutes nous tombons enfin dessus. Par contre la ligne de point semble partir de bien haut!!! Ce sera l'occasion de se mettre vraiment vert de peur: Le premier point, qui me semblait être déjà bien haut, se révèle être une merde de faucon... et le suivant est un vieux clou tout pourri, deux mètres plus haut, et se clippeà l'aide d'un plat tout moisi, en aveugle car je suis trop petit... Je peux vous assurer que l'équipeur à eu les oreilles qui ont bien sifflé à cet instant là. Je ne pense pas m'être jamais fait autant peur en escalade! Je continue, loin d'avoir retouvé tout mon calme jusqu'au relai. Le niveau change par rapport aux premières longueurs: moins de gros trous et des petits pas en adhérence bien au dessus du point, Ambiance! J'arrive en bout de corde au relai (50m) et je compte les dégaines qu'il me reste sur le baudrier: 4... 14-4=10 points pour cinquante mètres sans pouvoir poser ni sangle ni coinceur dans une longueur de 6a c'est pas vraiment dans mes habitudes de grimpeur de pan. Je reprend la tête dans la suivante et hormis un pas bien protégé le reste déroule sur des poignées mais avec un équipement encore une fois relativement aéré (du dernier point au relai ~5-6m)
On termine rapidement par une dernière longueur toujours aussi peu équipée (et surtout des premiers points toujours trop haut) et on sort au sommet, heureux de povoir profiter de la vue magnifique sur les monstres de plus de 6000m qui bordent la frontière. Arrivé à 14h20 on attendra cependant pendant près de deux heures l'autre cordée avant de redescendre de nuveau à travers les buissons. Nous arriverons de nuit à la voiture, douze heures après être partis.
Plus que quinze jours avant de prendre l'avion pour Bahia. J'attends avec impatience les vacances. Encore pas mal de travail cette semaine et les deux prochaines.
Par ailleurs les premières fraîcheures automnales et la pluie ont fait leur apparition, il faut ressortir les sweats et les vestes. Rien de bien extrême mais lorsqu'on ne bouge pas beaucoup de la journée les extrémités sont fraîches, ce qui me fait attendre avec impatience la chaleur de Salvador de Bahia!!
En dehors de ça l'ambiance est plutôt fiévreuse à la fac. Un projet de loi visant à privatiser les prêts octroyés aux étudiants et permettant de mettre en place des intérêts fonction de "la rentabilité" du cursus (en gros moins tu gagneras de sous plus tu payeras d'intérêts...) est en discussion au sénat et au parlement. Et tout ceci fait hurler les étudiants de la U. (La U. c'est mon université, la Universidad de Chile) qui sont encore très attachés à l'idée d'éducation publique (même si en réalité leur frais de scolarité sont cinq fois plus élévés que les miens en France, de l'ordre de 2500€ par ans...) et nous avons eu droit à deux grèves estudiantines. Par contre si l'ambiance au sein du cortège semble a priori bon enfant, les flics eux ne font pas dans la dentelle. Pour preuve le papier de mise guarde distribué par le "centre des étudiants d'ingéniérie":
Sympa hein comme mise en guarde... Il est plus que courant que les manifestations se terminent au poste pour plusieurs étudiants, même lorsqu'il n'y pas d'incidents majeurs. La réputation de la police ici ne donne pas envie de tomber entre leurs pattes...
Au départ nous devions aller faire le Morado, mais le temps maussade nous a dicté de rester plus bas. On voulait se rabattre sur une grande voie à Torecillas mais il était plus facile de remplir une voiture pour Las Chilcas. On a donc pris pour objectif San Pateste, une des deux grandes voies équipées du coin. Le congglomérat est toujours aussi branlant. La voie est sympa, plus verticale que la semaine dernière et donc plus de gaz même si elle ne fait que 140m. Le plus sympa reste la végétation. On arrive dans une zone assez désertiqueoù foisonnent les cactus. Il y en a au niveau de chaque vire un peu prononcée, en pleine paroi, comme on pourrait trouver des buis à Presles.
La voie en elle même n'est pas exceptionnelle. Elle manque surtout d'homogéneité, avec une longueur annoncée 5.11c qui vient s'intercaler au milieu d'une escalade plus facile (5.10a au plus). Par contre la longueur en question à poser problème à Oliver et Michael que nous avons attendus pendant une heure et demi avant de nous rendre compte qu'ils avaient rebroussés chemin...
Oui,vous avez bien lu, un petit morceau de France perdu dans Santiago. J'ai donc fait comme tous les Franchutes de moins de vingt-cinq ans résidant par ici, je me suis dirigé vers la Batuta, un bar/boîte où se produisait le quatuor qui m'aura fait fredonner tant de fois.
J'avais eu l'occasion de les voir en 1997 à Hendaye et c'est avec plaisir que j'ai accompagné Camille, Florian and co. Résultat des courses, même si le concert commençait une heure plus tard que ce que l'on pensait, je ne regrette pas du tout mes 4000$. Bien sûr certains esprits chagrins ont trouvé qu'il y avait trop de Français, mais en allant là-bas fallait pas s'attendre à autre chose. Deux heures de concert en enchainant les morceaux, une belle énergie sur scène, un public bien présent (en tout cas les premiers rangs) et un son plus que correct ont fait que je suis ressorti de là avec les oreilles qui bourdonnaient de plaisirs (ou était-ce de trop de son?..)
On aura eu droit aux classiques des deux premiers albums mais aussi à quelques inédits du prochain qui devrait,si j'ai bien compris, sortir dans le courant de l'été (en France. en Août quoi. Je précise parce que pour moi ce sera l'hiver...)