Hivernale à Briançon

En ce vendredi de la fin février on part (merci Julien!) en direction du Lautaret, direction Briançon. Ou plus précisément l'appartement des grands-parents de Julien. La route se fait bien et quand nous arrivons, nous n'avons qu'à mettre les pieds sous la table. Je tiens d'ailleurs à remercier les grands-parents Caillol: nous avons été comme deux coqs en pâte pendant toute la durée de ce WE. Repus, nous allons nous coucher.

Samedi

J'en avais rêvé depuis un bon moment après avoir vu les photos dans un ancien Vertical. Nous partons, les planches sur le dos, en direction de Pic Jean Rey. Une rando avec départ depuis la maison, que demande le peuple. Après dix minutes de marche, nous arrivons sur les pistes de ski de fond où nous pouvons chausser. Rapidement nous pouvons les quitter pour nous engager dans les bois. Nous passons à coté d'une ferme magnifique isolée au milieu des mélèzes et des bouleaux.
Nous atteignons le Mélèzin où nous avalons une barre de céréale.

Le hameau du Mélèzin enfoui sous la neige

J'ai dit presque...

Les dernières traces disparaissent alors et il faut maintenant remuer un peu de neige. Dju devant ouvre la marche et je l'élargis. Dans ce type de configuration le split-board fait des merveilles. J'arrive presque à suivre la cadence infernale que m'impose Dju...

On sort peu à peu du bois pour atteindre le cirque d'où l'on commence à voir le sommet. Je commence à souffrir, on a déjà avalés 1000m de dénivelé mais il en reste encore 500 et la pente se raidit. Je laisse le chasse-neige (Ça faisait une répétition de mettre Dju) prendre de l'avance. J'en bave au sens propre et au sens figuré.... Un pas, deux pas, trois pas. Je souffle...Un pas, deux pas, trois pas...Conversion...Putain, je glissssse!!
Petit à petit j'arrive sous le sommet. Je décide de me poser sur l'antécîme pour prendre des photos de Dju au sommet

Le sommet

Je tremble de tout mes membres, le début de fringale m'est fatal. On mangera en bas de cette grande pente qui nous tend les bras.
Un vrai bonheur! la neige est excellente, de petites coulées cependant nous poussent au niveau des mollets. Pas une trace, la pente pour nous tout seuls. on traverse le plateau et on remonte quelques mètres pour manger(là par contre je reve d'etre en ski: Je brasse dans 1m20 de neige...)

Et je brasse, et je brasse...

On avale un petit sandwich au pâté, on admire nos traces et on repart. Fin de la descente parmis les arbres puis on récupère la piste de ski de fond qui nous amène à Villard-St-Pancrace où nous redéchaussons et redescendons vers l'appart'
En arrivant nous prenons à peine le temps d'enlever les vestes et surpantalons et nous nous attablons devant un plat de lasagne, mmmhh (pour info il est 17h)
Après un douche nous allons nous ballader dans la vieille ville de Briançon.En rentrant nous nous remettons à table pour un couscous...puis nous nous couchons, repus!

Dimanche: piste

Je me réveille, tout mon corps est douloureux... Courage, aujourd'hui nous allons sur les pistes de Monetier. Le réveil musculaire est difficile... Après une heure les copains de Julien nous rejoignent et nous sortons rapidement des sentiers battus. La cadence est dure à suivre et heureusement que deux d'entre sont en télémark!...
Il est bientôt temps de redescendre. Nous repassons à Villard pour nous doucher et manger un morceau puis passons chercher un ami de Julien aui redescend à Lyon avec nous. Le retour est déprimant, dès que nous passons le col du lautaret nous commençons à nous enfoncer sous les nuages, il tombe un peu de neige fondue qui accentue la sensation glauque. Heureusement le temps se dégage en arrivant à Lyon.