Quand au sein de votre adolescence tourmentée vous avez comme moi définitivement opté pour cet engin que l'on nomme le snow, les choses se compliquent un peu lorsque vous voulez quitter les stations de ski. Je vais vous faire part de ma petite expérience en la matière. Depuis bientôt cinq ans je me suis mis au snow de rando, snow-alpinisme, backcountry-snowboarding et consort (tout ça c'est la même chose...), et il a fallu bricoler, essayer toutes sortes de combines pour pouvoir atteindre l'objectif: le sommet.
Lors de nos premières sorties, encadrés par Annie qui nous prêtait les raquettes, nous attachions le snow comme on pouvait à l'aide de toutes sortes de sangles et de bouts de ficelles qui passait devant derrière, dessous les fixations. Lorsqu'enfin le chargement était à peu près équilibré iln'était plus possible d'accéder à quoi que ce soit dans le sac à dos...
Les premiers achats ont donc été un sac équipé de sangle permettant le portage de la planche et une paire de bâtons télescopiques.
Ce sac Burton est un de leur premier prix. Ses sangles sont assez efficaces mais il manquait deux trucs:
Les bâtons, des premiers prix décathlon ont fait preuve d'une longévité à toute épreuve. Je ne les ai changé que l'an passé lorsque Flo m'en a offert une nouvelle paire. Par contre ils étaient pénibles à mettre en place, parfois impossibles à dévisser. De plus les modèles deux brins restent un peu longs un fois pliés et dépassent du sac à la descente.
Ma pratique occasionnelle dans les Pyrénées s'accomodent de ce matériel basique mais lors de mon arrivée à Lyon plus question de jouer à l'amateur :-)
Je pars alors à la recherche du sac à dos de mes rêves: un plus grand volume, des sangles solides, une poche pour le camelback, etc.... Rien aux Pieds dans l'eau, rien au vieux campeur, j'écume les magasins de montagne et de glisse. Je commence à désespérer quand je LE vois. IL trône, là, entouré des derniers sacs tendances. LUI, c'est un modèle Burton produit deux ans plus tôt: 45 litres extensibles à 60, une ceinture et un chapeau amovible, sobre. Je le veux! Seul petit problème: le prix... Dites, vous voulez pas me faire un prix, ce sac il a déjà deux ans.. Aah, je sais pas, je vais voir le patron. Dis, patron, tu veux pas me faire une réuction, tu sais ton sac il n'attend que moi, ici il se morfond, il a besoin de grands espaces, d'air pur. Promis je le sortirais tous les week-end... C'est gagné, il me le cède pour une bouchée de pain (enfin presque...) Wouhou!! Depuis il ne me quitte plus, été comme hiver.
A la montée, tout dépend de ce que vous faites. L'an passé, j'ai investi dans un split-board d'occasion, ces planches qui se séparent en deux à la monté. Il existe à ma connaissance trois deux fabriquants de tels modèles:
Parfaitement adaptées à des randos "normales", il faudra cependant déchausser rapidement sur neige dure surtout lors de traversées en dévers où la largeur de la planche impose un bras de levier fatal aux fixations (je parle d'expérience...). Il ne faudra donc pas oublier les crampons...
Dessus j'ai récupéré une vieille paire d'embase en carbone super fine. Le tenue de pied n'est pas exceptionnelle mais le poids est ridicule. L'avantage principal de cette solution est que vous pouvez suivre sans trop les ralentir des personnes en ski(ce qui compte quand vous êtes l'unique en snow...)
Lorsque la pente se raidit, je reste fidèle au combi raquette-crampons, qui me permet de partir avec une planche plus rigide et des fixations qui me tiennent mieux le pied. Concernant ceux-ci la vieille paire de raquette MSR Denali qui traînait au club était presque parfait, il ne manquait qu'un cale de montée qu'on trouve maintenant sur le modèle de série. Bien que cher ce modèle vaut vraiment le coup. Si toutefois vous préférez une autre marque, je ne saurais trop vous conseillez d´acheter une petite sangle supplémentaire à placer sur le coup de pied.
Pour les crampons je répète mon conseil: Grivel.
Il faut parfois marcher un moment avant que la pente ne se raidisse, et dans les grands faux plats il peut être confortable de tirer la planche plutôt que de la porter.
Par ailleurs depuis Noel dernier je me trimballe avec une super paire de bâtons offerts par Flo, Décathlon toujours mais trois brins et tout carbone. Légèreté et robustesse au rendez-vous. Un conseil si vos baton ne sont pas pourvus de poignées secondaire, un peu de guidoline (le machin dont on entoure les guidon de vélo) fait très bien l'affaire.
Pour le reste du matos, j'ai pendant deux ans fait confiance à la caverne d'Ali Baba du Club. Piolets de toutes les tailles et pour toutes les pratiques, crampons (je préconise les Grivels qui enrobent bien la boots), arva.
c'est plus la saison...